Global 200
Global 200 fait référence aux 238 régions écologiques définies par le World Wildlife Fund (WWF) comme étant les plus représentatives des principaux types d'habitats terrestres, marins, et d'eau douce.
Le choix de ces régions s'est fondé sur différents critères tels que
- la richesse en espèces
- le caractère endémique des espèces
- le caractère unique des taxons les plus évolués
- l'existence d'une situation particulière
- la rareté du type d'habitat associé
Le WWF considère les régions dites « Global 200 » comme exceptionnelles au niveau biologique et prioritaires en matière de conservation.
- 142 sont des écorégions terrestres.
- 53 sont des écorégions d'eau douce.
- 43 sont des écorégions marines.
Contexte
[modifier | modifier le code]Le WWF a identifié 867 écorégions terrestres sur la surface de la Terre, ainsi que des écorégions d'eau douce et marines. Le but de ce système de classification est d’assurer que l'ensemble des écosystèmes soit représenté dans les stratégies régionales de conservation et de développement. Parmi ces écorégions, le WWF a sélectionné les Global 200 comme les écorégions les plus essentielles à la conservation de la biodiversité mondiale. La liste des Global 200 contient 238 écorégions, composée de 142 écorégions terrestres, 53 écorégions d'eau douce et 43 écorégions marines. Les protecteurs de la nature intéressés dans la préservation de la biodiversité sont généralement focalisés dans la préservation des forêts tropicales humides car il a été estimé qu'elles sont le refuge de la moitié des espèces de la planète. Par ailleurs, le WWF a déterminé qu'une stratégie plus globale pour la conservation de la biodiversité mondiale devait aussi considérer l'autre moitié des espèces, ainsi que les écosystèmes qui les soutiennent.
Plusieurs habitats, tel que le biome forêts, bois et broussailles méditerranéens, sont connus pour être plus menacés que les forêts tropicales humides, et donc nécessitent une action de conservation concertée. WWF soutient que « si l'action de conservation a lieu typiquement à l'échelle nationale, des patterns de biodiversité et des processus écologiques (comme les migrations) ne sont pas conformes aux frontières politiques », c'est pourquoi les stratégies de conservation en fonction de l'écorégion sont considérées comme essentielles.
Classification
[modifier | modifier le code]Historiquement, les zoologues et les botanistes ont développé divers systèmes de classification qui prennent en compte les communautés de plantes et d'animaux. Deux des systèmes de classifications mondiales les plus utilisés aujourd'hui ont été résumés par Myklos Udvardy en 1975.
La surface terrestre de la Terre peut être divisée en huit régions biogéographiques (appelées écozones par le WWF) qui représentent les plus grandes communautés d'animaux et de plantes, et sont une synthèse des systèmes antérieurs des provinces floristiques et des régions faunistiques. Le système de biome classifie le monde en types d'écosystèmes (forêts, prairies, etc.) en fonction du climat et de la végétation. Chaque région biogéographique contient plusieurs biomes, et les biomes se trouvent sur plusieurs régions biogéographiques. Un système de provinces biogéographiques a été développé pour identifier les zones géographiques spécifiques dans chaque région biogéographique qui étaient d'un type de biome cohérent, et qui partageaient différentes communautés de plantes et d'animaux. Le système WWF représente un affinement plus avancé dans le système des biomes (que le WWF appelle « types d'habitats principaux », région biogéographiques, et provinces biogéographiques (le plan du WWF divise la plupart des provinces biogéographiques en plusieurs écorégions plus petites).
Processus de sélection
[modifier | modifier le code]Fondé sur une liste complète des écorégions, le Global 200 comprend tous les types d'habitats principaux (biomes), tous les types d'écosystèmes, et les espèces provenant de tous les types d'habitats principaux. Il se focalise sur chaque type d'habitat principal de chaque continent (tel que la forêt tropicale ou le récif corallien). Il utilise des écorégions comme unité de mesure de comparaison. Le WWF indique que les écorégions pourraient être considérées comme des unités à l'échelle régionale car elles présentent des communautés biologiques similaires.
Certaines écorégions ont été choisies par rapport à d'autres écorégions du même type d'habitat principal (biome) ou écozone. La sélection des Global 200 s'est faite à partir d'études approfondies de 19 types d'habitats principaux terrestres, marins ou d'eau douce. La sélection des écorégions est fondées sur l'analyse de la richesse spécifique, l'endémisme spécifique, les unique higher taxa, les phénomènes évolutifs ou écologiques inhabituels, et la rareté globale du principal type d'habitat.
La liste des écorégions Global 200 est la plus utile aux efforts de conservation à l'échelle régionale : la déforestation locale, la destruction des zones humides, la dégradation des sols, etc. Pourtant, certains phénomènes, tel que la migration des baleines ou des oiseaux, dépend de paramètres plus complexes inutilisés pour définir la base de données actuelle, tels que les courants atmosphériques et les écosystèmes pélagiques dynamiques. Ils nécessitent de rassembler davantage d'information, et de coordination d'effort entre les différentes écorégions. Toutefois, la liste peut soutenir ces efforts en identifiant les sites habitat et les sites de repos pour les animaux migrants. Cela pourrait aussi aider à identifier la provenance d'espèces invasives, et permettre de comprendre comment ralentir ou stopper leur intrusion.